La transition de l’Espagne vers la démocratie libérale relativement réussie impliqua que l’on traita le passé récent avec crainte et prudence. La peur qu’un autre conflit civil éclate et les blessures encore ouvertes de la Guerre de 1936 marquèrent tout le processus politique de changement. Dans le domaine public, une certaine amnésie générale plana sur l’ensemble de la société, amnésie dans laquelle l’amnistie politique et l’oubli, comme synonyme du pardon, ne prêtèrent pas attention au traumatisme de la violence et de la répression causé par le conflit et par la dictature postérieure.

Plus de trente ans après, nombreux sont ceux qui, à titre institutionnel ou personnel, revendiquent la récupération de la mémoire de cette période.


La mémoire collective représenterait, dans une bonne mesure, un consensus entre de multiples mémoires individuelles à propos d’une conjoncture historique déterminée. C’est ainsi que la mémoire collective de l’exil, résultat du dénouement de la Guerre civile, le considère comme l’une des expériences humaines des plus traumatiques de notre histoire contemporaine. Mais cette mémoire collective n’existe pas de manière isolée, elle coexiste aux côtés de multiples mémoires individuelles. Pour la grande majorité, l’exil qui découla de la Guerre civile est un souvenir acquis, hérité et incorporé dans la mémoire. Pour d’autres, une minorité sur le point de disparaître, l’exil est un épisode autobiographique qui, dans un sens ou dans un autre, a marqué le reste de leur vie.


L’espace consacré au vécu de l’exil donne la parole à ces héros de l’Histoire de l’exil républicain de 1939 qui vécurent dans leur propre chair les vicissitudes que comportent l’abandon, à contrecœur, de leur patrie et le passage de la frontière vers un futur incertain.

Salle de l'expérience de l'Exil (MUME).

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