EXPOSITION PERMANENTE
Acces aux contenus: https://drive.google.com/open?id=1x3Adsu05a1aWeorLaxqe5G-bGabfziBS
Le thème de l’exposition permanente, qui est à la fois le sujet le plus visible et important du musée, est consacré à l’exil républicain de 1939, à ses antécédents et à ses répercussions les plus immédiates. Élaborée en fonction de publics très divers, cette exposition met à la disposition des visiteurs différents niveaux de lecture qui permettent une complexité d’interprétation plus ou moins élevée, sans jamais s’éloigner de la rigueur scientifique. On part, naturellement, du principe que la rigueur ne doit pas être en contradiction avec l’agrément. C’est ainsi que les ressources audiovisuelles et les différentes formes de mises en scène fusionnent avec des formes plus traditionnelles telles que des panneaux explicatifs ou l’exposition de documents originaux de grand intérêt historique.
En ce qui concerne les contenus, le projet muséographique – rédigé par les historiens Enric Pujol et Jaume Santaló et conçu par le scénographe Ignasi Cristià - comprend une exposition permanente divisée en cinq domaines.
L’exil : passé et présent
Au fil de l’histoire, de nombreuses personnes, à titre individuel ou en groupe, se sont vues obligées d'abandonner le pays de leur nationalité et/ou de leur résidence pour des raisons ethniques, religieuses, nationales, d’appartenance à un groupe social précis ou pour défendre des opinions politiques déterminées. Ce sont ceux que l’on appelle des réfugiés, des expatriés, des exilés, des émigrés (et non pas des émigrants)… Les migrations politiques ont été, et sont malheureusement encore de nos jours, une constante dans l’histoire de l’humanité.
Depuis l’expulsion des juifs, en 1492, on sait que des exils de signes divers qui ont touché les juifs, les protestants et les morisques au XVIe et XVIIe siècles, les bannis et les jésuites au XVIIIe siècle, les "francisés", les libéraux, les carlistes, les progressistes… au XIXe siècle et au début du XXe, jusqu’à l'arrivée de l’exil républicain de 1939, considéré comme l’exil par antonomase. Le volume - on calcule que près d’un demi-million de personnes traversèrent la frontière française au début -, la composition sociologique - avec un nombre important d’intellectuels -, la vie associative active de ces exilés dans leurs pays d’accueil - surtout en France et au Mexique -, sa durée… font de cet exil un phénomène unique dans l’histoire de l’Espagne et, en particulier, de la Catalogne. Mais l’exil des républicains ne prit pas fin en 1939. La répression politique et policière tout au long de la dictature franquiste obligea, pendant près de quatre décennies de dictature, des personnes à sortir du pays, la plupart étaient liées à la lutte antifranquiste et elles craignaient pour leur vie sur le territoire espagnol.
Comme nous l’avons souligné, les migrations politiques ont été et sont encore une constante dans l’histoire de l’humanité. Le dénouement de la Seconde Guerre mondiale a supposé un changement dans la protection diplomatique des réfugiés. En 1950, cinq ans après la fin de la guerre en Europe, il y avait encore des centaines de milliers de personnes qui se déplaçaient sans but concret ou qui vivotaient dans des campements improvisés. Pour répondre à cette dure réalité on créa, le 14 décembre 1950, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, l’ACNUR. Quelques mois plus tard, les délégués de 26 pays se réunissaient à Genève. Après des semaines de négociations, le 28 juillet 1951, ils adoptèrent la Convention de 1951 sur le Statut des Réfugiés (http://www.acnur.org/biblioteca/pdf/0005.pdf / http://www.unhcr.fr/4b14f4a62.html) qui sera en partie modifié par le Protocole de 1967 (http://www.acnur.org/biblioteca/pdf/0003.pdf / http://www.droitsdelhomme-france.org/IMG/Protocole_de_1967_relatif_au_statut_des_refugies.pdf).
À sa création, on octroya à l’ACNUR un mandat de trois ans, un laps de temps que l’on considérait suffisant pour résoudre cette crise humanitaire. Bien qu’au fil du temps la nature des conflits et des tensions se soit peu à peu modifiée, l’ACNUR continue de travailler, près de soixante ans plus tard, et aide des millions de personnes qui, grâce à son intervention et à sa protection, ont réussi à refaire leur vie dans un autre pays.