Colloque Internacional Walter Benjamin 2020

Titre:
Colloque Internacional Walter Benjamin 2020
Date:
Jeu, 19. novembre 2020 - Sam, 21. novembre 2020
Catégorie:
Altres Activitats Històric FR

Description

6ème Colloque Internacional Walter Benjamin 2020

Mémoires controversées et patrimoine. Usages et abus du passé immédiat

Girona, Portbou 

19, 20 et 21 novembre 2020

El colloque se déroulera en ligne a travers la plataforme ZOOM. 

Accès à la salle ZOOM pour les deux jours: https://zoom.us/j/96743250234

L'inscription au colloque c'est livre et à travers de ces suivants e-mails jusqu'au 17 novembre 2020.

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Le passé semble être omniprésent et faire partie intégrante du présent, à tel point qu’il devient, dans quelques occasions, une ressource applicable à une grande variété d’usages. Une variété telle, que fréquemment, la génération des connaissances rigoureuses des temps qui nous ont précédés relève de l’exception. Reléguée au second plan, cette connaissance se voit supplantéepar la commercialisation, la superficialité et la banalisation. Les recréations désireuses d’atteindre l’impossibilité de reproduire le passé tel qu’il fut sont omniprésentes, notamment dans le domaine de la gestion du patrimoine. De même, les créations littéraires, les propositions cinématographiques et les séries télévisées s’inspirent beaucoup du passé. Par ailleurs, les jeux vidéo, les attractions des parcs thématiques et les activités ludiques telles que les jeux d’évasion en direct (escape room) qui basent leurs scénarios sur des faits ou personnages historiques ont également le vent en poupe. Cette industrialisation du traitement du passé comporte un corollaire de distorsions et de carences.Tout se dégrade quand le passé que l’on veut restituer ou exploiter touristiquement est lié à des faits hérités de manière traumatique. En d’autres termes, lorsqu’il s’agit d’épisodes restés sans solution dans la mémoire collective, comme par exemple les conflits belliqueux relativement récents, les génocides, les dictatures et guerres sales, ou encore les violences politiques.

Un outil pour aborder le passé de cette manière c'est la patrimonialisation. Nous pourrions nous poser la question de savoir si ces options de préservation doivent avoir des limitesétiques. Quels sont le mécanismes licites de la patrimonialisation lorsque le matérielsur lequel on travaille est constitué d’épisodes traumatiques relativement récents ? On a souvent parlé d’ « industrie de la mémoire » pour dénigrer ce qui estconsidéré comme une approche irrespectueuse du passé. Banalisation,manichéisme et simplification sont quelques-uns des termes utilisés lorsque lesvisions du passé qui finissent par s’imposer socialement s’éloignent de la précision historiographique soi-disant scientifique et de l’honnêteté intellectuelle. Il convient toutefois aussi de se poser la question de savoir qui doit garantir le transfert et la divulgation minutieux de ces lectures du passé. Les politiques publiques en matière de mémoire peuvent indubitablement jouer un rôle crucial à cet égard. Elles pouraient être les piliers sur lesquels construire une « histoire publique », comme on l’appelle dans les milieux anglo-saxons. En d’autres termes, il s’agit de faire ensorte que les contenus générés depuis le domaine de l’historiographie spécialisée parviennent à l’ensemble de la société. Cet accès passe donc, logiquement, par la promotion et la divulgation sous forme d’adaptation desdits contenus aux techniques de patrimonialisation et aux canaux du tourisme culturel.

On pourrait donc dire que, en matière de mémoire, notamment de mémoire récente, la controverse est pratiquement implicite. En ce sens, les positions politiques antagoniques, les visions opposées en termes de patrimonialisation,voire les attentes commerciales et touristiques, comportent toujours des débatsanimés. La situation peut se compliquer lorsque l’espace public conserve des vestiges de régimes politiques non démocratiques antérieurs. Les sculptures liées à l’esclavage et au colonialisme, les symboles et complexes monumentaux nazis, fascistes –ou franquistes–, ou encore l’imagerie staliniste seraient quelques-unsdes exemples les plus connus. Comment agir face à ces héritages ? Il s’agit d’unedes questions majeures du colloque. Pour y répondre, les termes généralementutilisés sont éradication, redéfinition, banalisation, indifférence, abandon et oubli.

En définitive, le colloque a un double objectif ; d’une part aborder la tension quiexiste entre le transfert rigoureux des connaissances historiques et lestendances patrimonialisatrices, parfois à la limite de la commercialisation dupassé ; et d’autre part lancer une réflexion, en guise de débat, sur lespolémiques que suscite ce que nous appellerions de manière générale la «monumentalité totalitaire ».

 

Programme:

Jeudi, 19 novembre

OVERTURE

18.00 h  Gemma Domènech (Directrice Général de Mémoire Démocratique) et Maximiliano Fuentes (Directeur de la Càtedra Walter Benjamin, Memòria i Exili - Universitat de Girona -UdG)

CONFERÈNCE D'OVERTURE

18.00 h Antonio Cazorla, “Europa et le patrimoine controverée”

18.30 h Ludmila Catela Da Silva, “Espaces de mémoire, controverses relatives aux usages et aux stratégies de représentation. Un regard latino-américain”

19.00 h Débat et clôture


Vendredi, 20 novembre
Matin

11.00 h Xosé Núñez Seixas, “Les lieux de mémoire des dictateurs du XXe Siècle: une vision comparative”

11.30 h Stephane Michonneau, “L’héritage patrimonial de la Guerre Civile: le cas controversé de Belchite”

12.00 h Emilio Grandío, “El Pazo de Meiras. Un espace patrimonial conflictuel”

12.30 h Débat  et clôture


Après-midi

16.00 h Nathalie Raoux, “Une mémoire pour l'histoire ou une histoire pour la mémoire? Controverses autour de la mort de Walter Benjamin”

16.30 h Jorge Luis Marzo, “Franco: la construcction d’un fantôme privée”

17.00 h Valentina Pisanty, “Les gardiens de la mémòrie et la crise de la démocratie”

17.30 h Débat et clôture


Samedi, 21 novembre

8.00 h Route à pied Banyuls-Portbou en hommage à Walter Benjamin. Cette route parcourue en compagnie d'un /e artiste qui proposera une activité dans l'esprit du Walking Art (la marche en tant que pratique artistique) dans toutes ses versions et possibilités. Projet mené en collaboration avec le Centre de Creació Contemporània Nau Côclea de Camallera.

Départ de Portbou. Inscriptions à l'Oficina de Turisme de Portbou avant le 17 novembre 2020.
T. (0034) 972 125 161

 

Organise: MUME, Càtedra Walter Benjamin (Université de Girona), Memorial Democràtic

Collabore: EUROM (Université de Barcelona), Nau Côclea, Ajuntament de Portbou

Avec le soutien de: Diputació de Girona

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