Exposition Gent de re (Gens de rien) de Francesc Abad

Du 22 février au 6 octobre 2024

Inauguration le jeudi 22 février à 18h.

 

Exposition rétrospective de l'œuvre de Francesc Abad, référence en art conceptuel, avec l'adaptation d'œuvres antérieures et d'œuvres nouvellement créées.

Dans les domaines qui nous occupent, il n’existe que des connaissances sous forme d’éclair.

Le texte est la longue tempête qui vient après.

Walter Benjamin, Das Passagen-Werk («Libro de los pasajes»)

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Francesc Abad (Terrassa, 1944). Fils de républicains victimes de représailles du régime franquiste, Francesc Abad a grandi dans une ville textile comme Terrassa et dans un "casal", une maison ouvrière qui suivait le modèle des ouvriers anglais, avec un patio et un arbre où se racontaient des histoires. raconté comme un moyen de transmettre la mémoire orale. À l'âge de 14 ans, il commence à travailler comme représentant textile jusqu'à ce qu'en 1972, une bourse et un voyage à New York le convainquent d'opter pour la création artistique. Avec une première peinture dans l’orbite de Barnett Newman, il opte rapidement pour l’art conceptuel.

Ses premières actions, débutées en 1972, se sont concentrées sur le corps et les quatre éléments. Abad a fait partie du Grup de Treball (1972-1975), promoteur du conceptualisme en Catalogne et très critique du régime franquiste, et a participé à des événements collectifs à la Llotja del Tint de Banyoles, Tarragone et à Terrassa (Informació d'Art, 1973) ou la 9e Biennale de Paris (1976).

Dès les années 80, il intègre l'installation et s'intéresse à des concepts tels que la mémoire, la culture, l'exil et le paysage, adoptant des projets à long terme et la notion d'archives comme méthode de travail. Depuis, elle s'inscrit dans le sillage ouvert par des penseurs fondamentaux du XXe siècle tels que Walter Benjamin, Hannah Arendt, Ernst Bloch et Theodor Adorno. Parallèlement à la mémoire de l'Europe contemporaine, Abad a mené une réflexion centrée sur le travail et l'usine, et sur des notions comme le fordisme et la subalternité.

Bien qu'il ait participé à des expositions dans toute la Catalogne et dans l'État espagnol ainsi qu'à Berlin, Francfort, Grenoble, La Haye ou Marseille, il a toujours été lié au territoire en travaillant dans des espaces comme le Goethe Institut et la Sala Metrònom de Barcelone, ​​Espais de Girona, Sala Muncunill à Terrassa, Panera à Lleida, ACVic à Vic et le Musée de Granollers, où l'artiste réside depuis des années.

En 2022, Abad prévoit une intervention permanente dans le parc du campus Diagonal-Besòs à Barcelone : Forêt d'empreintes (Bosc d'empremtes). Partant des empreintes digitales des personnes abattues par le régime franquiste dans cette partie de la ville et d'un travail réalisé antérieurement (El camp de la Bota, 2004-2007), l'artiste propose, à la manière benjaminienne, de "passer le pinceau à contre-courant pour éliminer l’oubli de l’histoire".

L'expositon Gent de re (gens de rien) récupère une partie significative du parcours artistique de Francesc Abad, construit comme un essai toujours en cours. Le titre traduit vaguement l'expression française Gens de rien, qui, entre autres significations, est utilisée pour désigner des personnes socialement ignorées. Pour cette exposition, Abad a rassemblé des œuvres marquantes autour de notions qui traversent son œuvre de manière transversale, comme la mémoire, la barbarie, l'exil, l'Europe ou la démocratie, concept qui ouvre et clôt l'exposition. Chez chacun d’eux résonne leur propre manière de travailler, oscillant entre intuition, poésie, témoignage et pensée critique. Considérés dans leur ensemble, ils montrent une grande fidélité aux textes de penseurs fondamentaux du XXe siècle tels que Walter Benjamin, Hannah Arendt, Simone Weil, René Char, Paul Celan ou Anna Akhmatova.

Gent de re parle d'exilés, de déplacés ou d'apatrides, une modalité de sujet établie au XXe siècle, définie par Hannah Arendt, et que, on peut déjà le dire, le XXIe siècle n'a pas su réfuter. Ce sont ceux qui, ayant perdu leur statut de citoyens, ont également perdu leur appartenance à un monde commun. Abad clôt l'exposition en nous invitant à réfléchir sur la nouvelle condition d'exil que connaît le paysage, l'un des grands défis auxquels nous sommes confrontés.

Textes: Cristina Masanés

Plus d'infos à:

Article Francesc Abad: l’art com una figura del pensament, de Cristina Masanés à Revista de Girona núm. 339 (Août, 2023).

Web de Francesc Abad  

Abad-Benjamin. Correspondències. Un muntatge mural sobre l'obra de Francesc Abad (per Lupe García i Klaudia Kalász)  

Block WB. La idea d'un pensament que crea imatges

Projecte Ernest Block. Espai per a la utopia

Projecte Camp de la Bota (MACBA, 2004)

Retrat autobiogràfic de Francesc Abad

L’obra de Francesc Abad: Activitats individuals i participacions col·lectives 1971-2016

Literatures de l'exili (2006-2008)

Fragment de l'entrevista a José María Guerrero realitzada per Fabián Soria amb motiu de l'exposició celebrada en el Festival des Mémoires de Cahors (França) al novembre de 2009

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